Tournoi de tennis avec la plus grande dotation financière
L’édition 2025 de l’US Open attribuera un total de 70 millions de dollars en prix, établissant un nouveau record pour un tournoi de tennis. Cette enveloppe dépasse de 10 % celle de l’an passé et place l’événement nettement devant les dotations de Roland-Garros, Wimbledon et l’Open d’Australie.La distribution couvre aussi bien les simples que les doubles et inclut une hausse significative pour les premiers tours, conséquence directe des négociations menées par les joueuses et joueurs classés au-delà du top 100 mondial. L’écart de rémunération entre les différents Grands Chelems s’accentue, alimenté par la croissance continue des revenus commerciaux sur le marché nord-américain.
Plan de l'article
Us Open 2025 : le tournoi au sommet des dotations financières
Chaque été, New York prend des airs de capitale mondiale du tennis et des superlatifs. L’US Open, sous la houlette de l’USTA, ne se contente plus de dominer la concurrence : il écrase la compétition à coups de chiffres vertigineux. Déjà sacré avec 65 millions de dollars en 2023, le tournoi new-yorkais atteint un nouveau plafond en 2025. Le prize money grimpe en flèche, et pour le vainqueur du simple, le chèque de 5 millions de dollars dépasse de 39 % la prime remise l’an passé. Cette flambée démontre la puissance redoutable de Flushing Meadows.
Difficile pour Roland-Garros, Wimbledon ou l’Open d’Australie de rivaliser avec ce rouleau compresseur. Leurs dotations sur la saison 2024-2025 oscillent entre 56 et 58 millions d’euros, et les primes aux vainqueurs stagnent entre 2,1 et 2,7 millions. Entre la finale new-yorkaise, déferlante de sponsors et droits TV mondiaux à la clé, et ses homologues européens ou australiens, la différence de niveau devient flagrante.
Mais le calcul de l’USTA ne se limite pas à empiler des zéros. Les innovations s’accumulent, toit rétractable sur l’Arthur Ashe Stadium, arbitrage vidéo ultra-moderne, et l’événement s’est métamorphosé en véritable usine à revenus. Les autres Grands Chelems tentent de suivre le rythme, augmentant eux aussi leurs dotations, mais restent loin derrière le leader américain. Surtout, le mécanisme de répartition des gains dépasse désormais la sphère des figures de proue : les hausses touchent toutes les catégories, y compris les joueurs éliminés en tout début de tournoi. Résultat : la question brûlante du partage des richesses dans le tennis se nourrit de cette politique offensive.
Comment sont réparties les primes cette année entre les différentes catégories et tours ?
Le détail des primes de l’US Open 2025 donne la mesure de l’évolution de la redistribution cette saison.
- Le vainqueur du simple encaisse 5 millions de dollars, sommet inédit sur le circuit mondial.
- Chacun des finalistes reçoit 2,5 millions de dollars ; passer par la case demi-finale offre plus de 1,3 million.
- Les quarts de finale sont récompensés à hauteur de 600 000 dollars.
Ce barème, identique pour hommes et femmes, perpétue une tradition de parité instaurée de longue date à New York. Mais l’attention ne se limite pas aux sommets. Dès le premier tour, une élimination garantit environ 80 000 dollars. Atteindre le deuxième tour ouvre la porte à plus de 120 000 dollars, et franchir le troisième permet de repartir avec 190 000. Cette volonté d’apporter un soutien massif à l’ensemble des compétiteurs modifie la donne, jusque dans les rangs des moins médiatisés du tableau principal.
La redistribution s’étend aussi aux épreuves de double. Les lauréats, hommes ou femmes, se partagent environ 700 000 dollars par équipe. Pour le double mixte, le duo vainqueur touche 170 000 dollars, un montant qui surclasse la majorité des tournois comparables. Ainsi, chaque catégorie et chaque étape du tournoi bénéficient de l’ampleur de la manne new-yorkaise ; une reconnaissance élargie jusque dans les moindres recoins du stade Arthur Ashe.
Évolution, comparaisons et facteurs clés : ce qui explique la place de l’US Open face aux autres tournois majeurs
L’histoire des dotations à l’US Open se lit comme celle d’une progression fulgurante. Deux années ont suffi pour faire grimper la cagnotte de 65 à 70 millions de dollars, avec à la clé un jackpot de 5 millions pour le champion du simple. Face à cela, Roland-Garros (56,35 millions d’euros en 2025), Wimbledon (58,32 millions d’euros en 2024) et Melbourne (58,18 millions d’euros en 2024) semblent relégués à distance.
Ce résultat n’est pas le fruit du hasard. Depuis les années 1970, le tournoi américain trace sa route en pariant sur l’innovation et la parité : égalité de salaire hommes-femmes imposée dès 1973, course permanente aux nouvelles technologies, communication sans frontières et stratégie d’attractivité globale. L’USTA aligne ainsi l’ensemble du tennis américain derrière un tournoi devenu ultra-bankable, dans un New York magnétique pour les marques et le public international.
Le contexte mondial du tennis évolue en parallèle. La parité, désormais devenue la règle à Roland-Garros et Wimbledon depuis 2007, ne suffit plus à resserrer l’écart. L’US Open s’appuie sur des revenus et un engouement médiatique sans égal, pendant qu’un nouvel acteur, l’Arabie saoudite, multiplie les investissements dans le sport, tennis compris. Ce jeu d’influences géopolitiques alimente les débats, tandis que la lutte sur la scène financière s’intensifie d’année en année. Opportunités et controverses marchent main dans la main. Autre contraste marquant, le circuit n’a plus ses superstars les mieux classées chez Forbes depuis les retraites de Federer, Serena Williams, ou la pause de Naomi Osaka. Pourtant, loin de ralentir, la compétition sur les dotations s’accélère, motivée par la rivalité féroce des Grands Chelems et la détermination de New York à imposer sa suprématie.
Tant que le jeu restera ouvert et les records à portée, l’US Open tiendra la barre. Tandis que chacun rêve du trophée, c’est aussi l’ordre du tennis mondial qui se retrouve secoué, à chaque édition un peu plus fort.
