Conseils pour une prostate en bonne santé : les mauvaises habitudes à éviter !


Diego Montero
Journaliste spécialisé santé

Dernière mise à jour : 18 Septembre 2023

La santé de la prostate est un sujet qui préoccupe un grand nombre d'hommes en France, notamment une fois les 50 ans passés. Sachant qu'une mauvaise hygiène de vie augmente drastiquement les risques de troubles prostatiques, il est important de faire quelques ajustements pour mener une vie plus saine.

Voici 6 mauvaises habitudes à corriger pour éviter pour réduire les risques liés à la prostate.

Une mauvaise alimentation

L'alimentation est souvent la clé d'une santé de fer. Manger sainement et équilibrée apporte à votre organisme les nutriments nécessaires pour fonctionner correctement, favorisant ainsi un bon état de santé général : renforcer le système immunitaire, réduire les inflammations, améliorer la circulation sanguine... Autant de facteurs qui peuvent prévenir les problèmes de prostate !

Les aliments à limiter

Voici la liste des aliments à éviter pour réduire les risques pour la prostate :

  • Les graisses saturées : présentes dans les viandes grasses, les produits laitiers entiers et les produits transformés, elles peuvent favoriser l'inflammation et augmenter le risque de cancer de la prostate.
  • Les viandes rouges et les charcuteries. Privilégiez les protéines maigres, comme la volaille et les légumineuses.
  • Les aliments riches en calcium : il est important de veiller à un apport modéré en calcium, en privilégiant les sources végétales comme les légumes à feuilles vertes et les graines de sésame.

Les aliments à privilégier

Voici quelques exemples d'aliments riches en vitamines, minéraux et antioxydants... Et bénéfiques pour la prostate :

  • Les légumes crucifères (brocoli, chou-fleur, chou de Bruxelles) : riches en sulforaphane, un composé aux propriétés anticancéreuses.
  • Les fruits rouges (myrtilles, framboises, mûres) : sources d'antioxydants, qui protègent les cellules contre les dommages causés par les radicaux libres.
  • Les poissons gras (saumon, maquereau, sardines) : riches en oméga-3, des acides gras essentiels aux propriétés anti-inflammatoires.
  • Les graines de lin et de chia : riches en fibres et en acides gras oméga-3, elles participent à la régulation du transit intestinal et à la réduction des inflammations.
  • Les tomates : sources de lycopène, un antioxydant puissant.

Il existe des compléments alimentaires efficaces contre les problèmes de prostate et pour améliorer le confort urinaire masculin. Pour en savoir plus, vous pouvez consulter cet article.

La sédentarité (manque d'activité physique)

L'activité physique régulière est essentielle pour maintenir une bonne santé générale et prévenir de nombreuses maladies, dont les troubles prostatiques. En effet, l'exercice physique contribue à renforcer le système immunitaire, améliorer la circulation sanguine, réduire les inflammations et favoriser la production d'hormones bénéfiques. De plus, il contribue à maintenir un poids de forme, réduisant ainsi les risques de développer des problèmes de prostate liés à l'obésité.

Les types d'exercices recommandés

  • Les exercices d'endurance : la marche, le vélo, la natation ou la course à pied sont des activités d'endurance permettant d'améliorer la circulation sanguine et l'oxygénation des tissus, y compris ceux de la prostate.
  • Les exercices de renforcement musculaire : la musculation, les exercices au poids du corps ou les cours de fitness permettent de renforcer les muscles et d'améliorer la posture, ce qui devrait réduire les douleurs et les tensions dans la région pelvienne.
  • Les exercices de flexibilité : le yoga, le stretching ou le pilates sont des activités qui favorisent la souplesse et la détente musculaire, améliorant ainsi la circulation sanguine et la fonctionnalité de la prostate.

L'abus d'alcool

Ça sera une surprise pour personne : l'alcool n'est pas recommandé ! Il n'est pas interdit d'en consommer de temps en temps... Mais comme on dit, avec modération ! Voici les principales raisons d'éviter l'alcool :

  • Impact sur le système hormonal : il peut perturber l'équilibre hormonal, notamment en augmentant les niveaux d'œstrogènes et en diminuant les niveaux de testostérone. Ce déséquilibre hormonal peut favoriser le développement de troubles prostatiques, tels que l'hyperplasie bénigne et le cancer de la prostate.
  • Effet diurétique : l'alcool augmente la production d'urine et provoque une déshydratation. Cette situation peut entraîner des problèmes urinaires, tels que des mictions fréquentes, des mictions douloureuses et une difficulté à vider complètement la vessie. Ces symptômes peuvent être particulièrement inconfortables pour les personnes souffrant de troubles de la prostate.
  • Inflammation : une consommation excessive peut provoquer une inflammation chronique dans l'organisme, un facteur de risque pour diverses maladies... y compris les problèmes de prostate ! Une prostate enflammée peut causer des douleurs, des problèmes urinaires et augmenter le risque de maladies.

Fumer

Vous êtes sûrement déjà au courant que le tabac augmente risque de cancer de la prostate. Si vous êtes fumeur, vous avez peut-être déjà vu une photo en lien avec ce type de cancer sur votre paquet. En effet, les substances toxiques présentes dans la fumée de tabac peuvent provoquer des dommages à l'ADN des cellules, favorisant ainsi le développement de cellules cancéreuses. Plusieurs études ont montré que les fumeurs présentent un risque accru de cancer de la prostate par rapport aux non-fumeurs.

Mais le tabagisme ne se contente pas d'augmenter le risque de développer un cancer de la prostate, il peut également influencer la progression de la maladie. Les fumeurs atteints de cancer de la prostate ont un risque plus élevé de voir leur maladie évoluer rapidement et de manière agressive, diminuant ainsi les chances de succès des traitements et donc augmenter la mortalité liée à cette maladie.

L'arrêt du tabac permettrait également une meilleure circulation sanguine et renforcerait votre système immunitaire, contribuant ainsi à une meilleure santé de la prostate.

Le stress

Difficile parfois de le contrôler, mais il est important de prendre conscience que le stress augmente le risque de troubles de la prostate :

  • Il affaiblit le système immunitaire, rendant l'organisme plus vulnérable aux infections et aux maladies, y compris les troubles prostatiques. Un système immunitaire affaibli peut également réduire la capacité de l'organisme à combattre les cellules cancéreuses.
  • En réponse au stress, le corps produit des hormones - comme le cortisol - qui peuvent perturber l'équilibre hormonal et favoriser une inflammation. Ce déséquilibre hormonal et cette inflammation peuvent contribuer au développement de troubles prostatiques.
  • Il peut vous inciter à adopter des habitudes de vie néfastes, par exemple vous pousser à fumer, à consommer de l'alcool ou à mal manger.
  • Il affecte la qualité du sommeil... Et un sommeil de mauvaise qualité peut affaiblir le système immunitaire.

Astuces : comment mieux gérer le stress ?

  • Pratiquez la méditation, le yoga ou la relaxation pour apaiser votre esprit et détendre votre corps.
  • Faites de l'exercice régulièrement, car l'activité physique permet de libérer les tensions et à réduire le stress.
  • Établissez un équilibre entre travail et vie personnelle, en veillant à vous accorder du temps pour vous détendre et vous divertir.
  • Parlez de vos problèmes et de vos préoccupations à des amis, à des membres de votre famille ou à un professionnel de la santé.

Négliger ses examens médicaux

On le sait, à partir de 50 ans il est important de commencer à se faire examiner régulièrement, notamment pour détecter un éventuel problème de prostate à un stade précoce. En général on n'aime pas ça ou alors on n'y pense pas (surtout les hommes...) mais la détection précoce des troubles prostatiques augmente les chances de succès des traitements et améliore les perspectives à long terme.

Les examens médicaux recommandés

Voici les recommandations médicales concernant les examens de dépistage :

  • Le toucher rectal : il permet au médecin de vérifier la taille, la forme et la consistance de la prostate. Cet examen est généralement recommandé à partir de 50 ans, ou plus tôt si vous présentez des facteurs de risque.
  • Le dosage du PSA (antigène prostatique spécifique) : il s'agit d'un test sanguin qui mesure le niveau de PSA dans le sang. Un taux élevé de PSA peut indiquer un problème de prostate.

Outre les examens de dépistage réguliers, allez consulter votre médecin dès l'apparition de symptômes évocateurs de troubles de la prostate. Exemples : difficultés à uriner, mictions douloureuses, sensation de vidange incomplète de la vessie, ou présence de sang dans l'urine.

Certains facteurs de risque peuvent augmenter la probabilité de développer des problèmes de prostate : que l'âge, les antécédents familiaux, l'origine ethnique et certains facteurs environnementaux. Si vous présentez des facteurs de risque, il est d'autant plus important de respecter les recommandations médicales en matière d'examens de dépistage et de consulter régulièrement votre médecin.

Article écrit par :

Diego est kinésithérapeute et a suivi une formation au métier de naturopathe à l'institut Heidelberg. Il se passionne pour les médecines alternatives.

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